Les Ogres de Barback réunissent ces rencontres audacieuses et se situent pourtant comme particulièrement singuliers. Sur le thème du voyage, ils implantent une maison aux cloisons diagonales car on ne leur impose rien, symboles d’une scène française libre. Peut-être s’agit-il des derniers trublions ? A notre connaissance peu de structures si imposantes organisent leur propres tournées (Mano Solo ou Fugazi en sont d’autres rares exemples), s’auto-distribuent, créent leur propre visuel, imposent les tarifs de concert… rien ne leur échappe. D’ailleurs ce n’est pas par hasard que vous les verrez si peu cet été, leur nouveau spectacle théâtral impose des places assises. Ils font partie de ceux qui sont partisans que le spectateur soit acteur. Pour l’occasion la petite famille demande de regarder avec attention ce qui se passe sur scène et non simplement de slamer follement et noblement. Les deux frangines et les deux frangins s’engagent malicieusement au gré des divers éléments du spectacle : lumière, mise en scène, décor… en plus de la musique naviguant une fois encore entre l’onirique et le festif. Un brouillon de culture indépendant et rassembleur comme quoi, par des chemins non balisés tout reste possible ; ilots d’espoir sur lequel nous jettons. Douze ans après leur début aux affinités punk,la maturité intransigeante des ogres et ogresses nous assure que le public tombera sous ce charme barback. les-ogres-de-barback-web.jpg