[**SÜEÜR*] a conservé de ses origines l’aridité des break épineux et les charges émotionnelles extrêmes de ses nappes synthétiques. Théo Cholbi repousse les limites, livrant un opéra grunge-rap aux orchestrations complexes, défrichant les territoires les moins fréquentés de la musique hexagonale.
Le texte est précis et le verbe sombre. Les dessous d’une culture musicale XXL de l’auteur se téléscopent ici en un tout d’image, de son et de sens, sous les feux de nappes synthétiques hérissées de breaks abrasifs. On y entend les charges alourdies de Wu-Tang comme la pop flippante de Joy Division, le pari était risqué mais le résultat à la hauteur, édifiant entre les baffles un univers musical unique qui n’existait pas avant SÜEÜR.