100% féminine , cette soirée réunit un charmant plateau musical, dans le petit zenith de la Manche, à St Sauveur Lendelin.
Le projet a une portée pédagogique puisque des rencontres sont prévues avec les artistes, dans les établissements scolaires de Coutances (lycée Lebrun), Montmartin sur mer (collège) et Saint sauveur lendelin (collège).
L’idée est d’organiser un mini-forum autour du métier d’interprète musical, mais aussi sur l’envers du décors en présentant le secteur organisationnel : du tourneur au producteur de spectacle.
Si cette rencontre peut avoir lieu, elle le doit à MAROUSSE et sa sulfeureuse chanteuse qui se prête au petit jeu, mais aussi à des plus anonymes qui nous feront découvrir le travail amateur qui s’exerce avec brio dans notre région.
La vocation de cette soirée est donc celle d’un engagement citoyen dans la cité, « nous ne serons pas à l’agora mais nous nous exprimerons », crient-elles déjà.
« Elles », car le pouvoir est désormais aux demoiselles, le 31 mars leur est consacré.
En ouverture les mains dans les poches éviteront qu’elles soient baladeuses. Entre un reggae acoustique, renvoyant à la fraicheur des tryo, et une chanson française soutenue par une pimpante voix féminine. L’entrée sera donc d’une ravissante délicatesse servie par un violoncelle qui scelle le mauvais sort qui lui était attribuée depuis la vie ou la mort de la chanteuse de diamant, lui il dort.
Et il rugira (l’homme) un peu plus avec pulsington. Formation trip-hop rouennaise encore méconnu. A l’origine deux garçons un peu plus tourné vers l’electro ; puis le groupe s’est élargit en acceuillant deux voix (dont une féminine) qui s’orchestrent comme les cordres d’un arche. Hypnotique ce groupe atteint parfois les sommets du genre…une énorme découverte en perspective ?
Tout de suite plus morbide Pendu(s) proposera un rock-electro certainement plus ordinaire mais pas moins maitrisé. Si ce groupe débute il semble pourtant loin d’être amateur la programmation et le jeu guitare/baterrie est haut de gamme, ajouté la voix de marion nous tout de suite sur des airs empruntants à des réferences très diverses pour autant le groupe parvient sur la corde raide à tracer son propre chemin.
La soirée pouvait-elle exister sans PRINCESSE, elle sera donc ROTATIVE. Issu du collectif caennais purée noire géniteur de petites merveilles. Spécialité : le breakcore-core. Ca vous dit quelque chose ? mickael jackson fait du rodeo sur geoges Bush, pour une prestation sonore qui renvoit au coup de boutoire d’atari teenage riot, en pire car en sus la projection video coupe court sur l’identité sexuelle de notre princesse(hybride?) qui désormais c’est ajouté une voix onirique, cauchemardesque…alice empire : se dégage de cette princesse à deux têtes une candeur vorace, assurément une impétueuse mangeuse d’homme.
Et après cela, qui voudra sauver la reine ? Après un hara-kiri, c’est le retour de MAROUSSE, un des piliers et glorieux vestiges du ska-rock français. Tout droit issu du mouvement insufflé par la Mano negra le groupe dégage sur scène un esprit rock punk qui renvoi directement à ce qu’était la suprême référence. Normal puisque Kropol et Santi ont longtemps joué dans le groupe et que marina n’est autre que la cousine de manu chao.
Alors, évidemment, nous on veut bien la sauver la reine ! Fidèle à ses premières heures, la demoiselle est sur tout les fronts : sur scène et en dehors, car l’esprit est citoyen, fidèle à des convictions humanistes qui nous sont chers.
Le nouveau skeud sort en avril alors en exclusivité Marousse ne compte pas pour des prunes.
Si la foule en délire n’est pas rassasié ça tombe bien voilà le plateau repas. Les filles post-wave ou lo-fi pot de rêve, c’est psyché, y aura peut être de toutes nouvelles images, un pur délice barré avec 4 voix et 3 gazelles, un ordi, un synthé et de la création messieurs.
Ensuite place aux nouvelles star du rock dans le plus pur esprit garage. Les locaux de Madkaps ne vont pas trainer avant de répandre leurs vombrissements sur la scène nationale.
Juste le temps de se forger un set à toute épreuve car l’énergie folle et brute qu’ils dégagent semble dessiner une valeur sûr autour de la charismatique Ella, guitariste/chanteuse.
Et pour clore le débat, on ne glosera pas deux minutes pour vous faire comprendre que Ybrid s’inscrit comme une réference nationale du live électro et hardcore tout court. Ancienne membre du regretté groupe caennais de rock/écolo creep ac, elle est, sans aucun doute possible, une des figures emblématique de la scène féminine régionale.
La terre va trembler c’est pure….