[**LAGON NOIR*], c’est polar.
Une enquête de mémoire, les yeux dans la flaque, le sang sobre et liquide.
Le quartet dessine des rivages sur lesquels se poser, au fond du temps.
Un sourire étanche au coin des lèvres.
Télescopage électrique, remous de synthétiseurs mourant sur la lie amère d’une basse fender, textes débrayés arguant son joual comme son créole, signant des doigts une poésie à défraîchir les coraux de laquelle s’envolent les mélodies bissa et la verve rageuse d’un saxophone arraché à la course vive du wet bimdé.
Lagon noir c’est le goût salé de l’eau, les boucles alourdies de pluie, le port et ses armements, l’essoufflement des colonies.